Gérer les conflits et désaccords en couple : les 4 clés indispensables + 1 bonus !

réussir son couple Feb 20, 2024
conflits desaccords

Gérer les conflits et désaccords en couple n’est pas si simple que cela. Pour beaucoup de personnes, c’est une source de stress qui s’ajoute aux tensions de la vie quotidienne. Pourtant, il ne faut pas grand-chose pour apaiser et construire une relation amoureuse solide et durable. Un couple composé, non pas d’adversaires, mais de deux partenaires prêts à former une véritable équipe. Alors, si vous souhaitez arrêter de vous disputer avec votre conjoint ou votre compagne, ce chapitre vous est dédié. Nous vous y dévoilons les 4 clés pratico-pratiques faciles à mettre en place dans la vie de tous les jours… et même un petit bonus en prime !

Gérer les conflits et désaccords en couple : en théorie…
Comme nous l’avons vu dans le chapitre précédent, ce n’est pas si simple de résoudre les querelles.

La solution idéale serait :

• La tortue doit apprendre à sortir un peu de sa carapace et à dire les choses au fur et à mesure, sans les emmagasiner dans un coin de son cerveau ;

• La tempête doit apprendre à laisser un peu de place à son partenaire, sans l’envahir.

Et bien évidemment pour que cela fonctionne, le changement de comportements devrait se faire EN THÉORIE de manière simultanée. Ainsi, si la tempête parvient à se contenir et à se détendre, la tortue trouvera beaucoup plus simple de communiquer davantage. Le tout sous le signe de l’écoute et de la bienveillance pour imaginer des solutions ensemble !

En bref, pour gérer les conflits et désaccords en couple, il faudrait donc :
• Apprendre à laisser de l’espace ;
• Apprendre à communiquer ;
• Apprendre à écouter.

Un bien vaste programme qui peut se mettre en place grâce à ces 4 clés pratiques et concrètes !

Clé n° 1 : Comprendre que la difficulté principale n’est pas celle que vous pensez !
On peut se dire que le plus dur dans une dispute ou un désaccord en couple est de convaincre l’autre de ses torts, de le faire changer de comportement, voire de gagner la bataille. Or, il n’en est rien !

Apprendre à écouter : pas si facile !
En fin de compte, le plus délicat n’est pas de savoir qui a raison ou qui a tort. Après tout, vous n’êtes pas sur un ring de boxe : vous êtes une équipe, soucieux l’un de l’autre. En réalité, il faut surtout être capable d’écouter réellement, sans jugement, sans interprétation, mais avec bienveillance.

Ce n’est pas simple, puisque nous avons tous tendance à :
• Couper la parole pour répondre ;
• Réfléchir à ce que l’on pourrait rétorquer pendant que l’autre parle (et donc ne pas vraiment l’écouter) ;
• Penser à autre chose (mais vraiment autre chose… Comme la liste des courses ou un souci au bureau…).

Apprendre à écouter : l’indispensable objectif des couples épanouis !
Nous avons tous besoin d’être écoutés et surtout entendus. Ainsi, nous nous sentons reconnus, considérés et par extension… aimés pour qui nous sommes ! Et cela ne passe pas forcément par l’approbation systématique de l’autre.

Apprendre à écouter, c’est essayer de voir le monde avec les lunettes de votre chéri. e. Apprendre à écouter, c’est accepter que ce monde-là soit différemment du vôtre. Apprendre à écouter, c’est faire un geste, un pas vers l’autre en modifiant son comportement.

Clé n° 2 : Prendre du recul face aux émotions
Vous êtes sur le point d’exploser (bonjour à tous ceux et celles qui ont tendance à faire la cocotte-minute !) et là, c’est la goutte qui fait déborder le vase ! Soufflez un bon coup parce que vous allez devoir changer cette bien mauvaise habitude !

Un exemple pratico-pratique
Prenons une situation en apparence anodine, mais que bon nombre d’entre nous pourront comprendre :

Ce matin, A. en a assez : cela fait la énième fois que V. oublie sa tasse sale sur la table basse au lieu de simplement la mettre dans le lave-vaisselle. Pourtant, ce n’est quand même pas si compliqué d’ouvrir la machine et de la déposer à l’intérieur ! A. se sent vraiment énervé et a du mal à ne pas crier « Mais mince, tu laisses toujours des choses traîner ! ». Heureusement, A. a lu ce merveilleux ebook et a appris qu’il ne fallait pas parler sous le coup de l’émotion…

Éviter la dispute « ping-pong »
Eh oui, même si votre exaspération, votre colère, votre déception ou votre tristesse vous submerge, mieux vaut essayer de se retenir un petit peu avant d’exploser !

Rien de bon ne peut ressortir d’une situation où les émotions sont tant exacerbées. Et le risque de dispute « ping-pong » est bien réel. Mais si, vous la connaissez bien cette embrouille : on dit un truc, l’autre répond, on rétorque, il nous sort un reproche qui date de 6 mois, on s’énerve, lui aussi… Et à la fin, plus personne ne sait exactement pourquoi la dispute a commencé initialement !

Évacuer les émotions sans se décharger sur l’Autre
Même si ce n’est pas évident (surtout si vous êtes doté d’un tempérament Tempête), il faut absolument que vous laissiez passer les émotions.

Alors, on res-pi-re ! On prend du recul, on teste des moyens pour évacuer le tout. Essayer la sophrologie, la cohérence cardiaque, la méditation… Ou tout simplement sortir, aller courir, appeler un. e ami. e, écouter de la musique… Trouvez LE truc qui vous fait décompresser !

Clé n° 3 : Choisir le bon moment pour discuter
Ne pas parler sous le coup de l’émotion ne veut pas dire ne pas en parler du tout ! Bien au contraire, il est important de gérer les conflits et désaccords en couple (eh oui, même pour vous les Tortues !).

Le mauvais moment : la caractéristique principale de bon nombre de disputes !

Nous ne nous en rendons pas toujours compte, mais la base d’une quantité impressionnante de conflits vient d’un manque de disponibilité mentale. Car, quand ça n’est pas le bon moment, difficile de se poser sagement et d’écouter son compagnon ou sa compagne se plaindre.

Imaginez, vous êtes en train de travailler, vous rentrez d’une longue journée harassante ou vous avez des soucis… Et la personne qui partage votre vie débarque sans prévenir avec humeur et reproches à l’appui. Cette intervention sera alors vécue comme une véritable intrusion dans sa sphère privée.

Résultat, au mieux, vous allez écouter les récriminations (sans vraiment être disponible). Au pire, vous vous défendrez contre cette « attaque » par des mots durs.

Un rendez-vous… pour se disputer ?
La solution, là voilà ! Une fois que vous vous sentez plus calme, c’est le moment de passer à l’action et de demander à votre amoureux ou amoureuse… un rendez-vous pour discuter de ce qui fâche !

Inutile de sortir vos agendas respectifs, un délai de moins de 48 heures est indispensable à tenir. Autrement, les Tempêtes ne parviendront pas à canaliser leurs angoisses.

Et non, ce n’est pas parce que vous prévoyez une plage horaire pour régler vos différends que vous vous assurez une, deux ou trois bonnes heures de cris et de pleurs, bien au contraire ! Car ce n’est pas tant le fond que la forme qui importe lors des conflits comme nous allons le voir dans les deux prochaines parties.

Un exemple pratico-pratique
La solution est donc toute simple et A. l’a bien compris :
Après être sorti faire un tour, A. a attendu que V. se lève et lui a demandé : est-ce que je pourrai te parler de quelque chose qui m’embête un peu plus tard ? Avant le déjeuner peut-être ? V. (qui n’est pas du matin) a acquiescé d’un regard vide, les cheveux en pétard et la trace de l’oreille encore profondément ancrée sur la joue droite (non, V. n’est décidément pas du matin). Ainsi, A. laisse V. se réveiller à son rythme et s’assure une disponibilité d’esprit idéale pour se faire entendre.

Clé n° 4 : Communiquer avec bienveillance grâce à la CNV et la PNL
Un petit point lexical s’impose avant d’entamer cette 4e clé :
• La CNV : la Communication Non Violente ;
• La PNL : la Programmation Neuro-Linguistique.
Mais rassurez-vous, derrière ces abréviations un brin étranges se cachent des notions toutes simples à mettre en place !

La Communication Non Violente
Avec la CNV, vous allez apprendre à parler de manière à ce que la communication soit constructive à chaque instant et fasse évoluer votre couple vers des horizons toujours plus épanouissants.

Cette méthode va ainsi éviter les écueils des « tu qui tuent » que nous avions déjà évoqués précédemment. Elle va même plus loin puisque les mots restent bienveillants en toutes circonstances, sans risque de blesser considérablement votre chéri. e. Parce que les mots peuvent rapidement devancer la pensée et faire du mal.

Dans la Communication Non Violente, on parle de soi, de son ressenti personnel. Et non pas de l’autre, de ses propres mots ou actions. Ainsi, aucune de vos paroles ne pourra être vécue comme une attaque par votre partenaire. Et la discussion pourra toujours être maintenue.

La Programmation Neuro-Linguistique
Il existe une multitude d’outils intéressants en PNL. Mais celui dont vous aurez le plus besoin pour gérer les conflits et désaccords en couple est celui de la reformulation.

La reformulation permet :
• De s’approprier le monde de l’autre, sa vision, ses lunettes ;
• De valider ce qu’il a essayé de transmettre, de dire ;
• De faire sentir à l’autre qu’il est entendu et compris.

Face à la reformulation de sa plainte, votre compagnon ou votre compagne va pouvoir vous répondre :
• Oui, si c’est exactement cela qu’il ou elle a dit ;
• Oui, en partie, s’il manque des détails ou des précisions (attention, le non est à éviter, car il coupe court la discussion).

Le simple fait de communiquer de manière non violente et de reformuler est une véritable recette magique et fait disparaître bon nombre de disputes, car… la personne se sent entendue, importante pour l’autre, aimée, considérée. Et tout cela ne peut que la réconforter !

Un exemple pratico-pratique
Une fois l’heure de leur RDV arrivé, A. explique à V. « Quand je vois cette tasse qui n’est pas rangée dès le matin à mon réveil, je me sens énervée. J’ai besoin que la maison soit propre et que tout roule pour bien commencer ma journée. » V. va ensuite pouvoir reformuler : « Si j’ai bien compris, quand tu vois la tasse sale qui n’est pas dans le lave-vaisselle, tu as l’impression que la maison n’est pas parfaitement rangée, c’est bien ça ? ». A. va lui répondre alors : « Oui ». Face à cette explication, V. va aussi pouvoir exposer son point de vue : « Je comprends. Pour moi, cela n’a pas vraiment d’importance. En plus, c’est plus pratique pour moi le matin : je n’ai qu’à la glisser dans la cafetière. Mais à partir de maintenant, je vais faire attention et la ranger. »

Bonus : Prendre en compte le principe 90/10
Cela peut paraître étrange pourtant en réalité, seulement 10 % de ce qui nous touche émotionnellement dans notre relation vient du fait de notre partenaire. Les 90 % restants viennent de nous, de notre histoire et de notre inconscient. Notre chéri. e est juste là à appuyer sur une blessure, une faille déjà existante qui ravive une vieille douleur.

À partir de ce moment-là, il est aussi possible de prendre du recul. Nous avons en fait près de 90 % de responsabilité dans nos conflits et désaccords. Une responsabilité inconsciente, certes, mais à ne pas oublier !

C’est d’ailleurs pour cela que notre inconscient a tant de pouvoir dans la recherche de notre (futur. e) compagnon ou compagne. Il veille à choisir une personne qui éveille nos failles pour nous aider à les soulager. Une personne capable de révéler le meilleur de nous. Une personne capable de nous faire évoluer. Une personne capable de nous faire grandir et de nous dévoiler à nous-mêmes.


En intégrant ces 4 clés à votre vie quotidienne, vous vous apercevrez rapidement des changements profonds dans le lien que vous entretenez avec votre partenaire. Et surtout, gardez bien en tête que même si nous ne possédons pas tous des lunettes identiques, ces deux façons différentes de voir les choses et de s’exprimer font toute la beauté et la richesse des relations. Et vous, êtes-vous prêt. e à mettre en pratique ces 4 clés ?